La société MarkMonitor vient d'annoncer que H&M venait de souscrire à sa solution de "surveillance des enchères (qui) relève l'identité des vendeurs non autorités et permet à l'équipe de sécurité mondiale de H&M de fermer les listings de ventes aux enchères illicites".
Selon l'avocat-conseil d'H&M, le choix de cet équipement permet d'automatiser et "découvrir le profil des responsables avec plus d'efficacité et agir immédiatement pour fermer leurs listings de vente aux enchères illicites". Pour lui, le choix de cette solution est destinée à avoir une "surveillance approfondie des activités frauduleuses sur Internet, et minimisant les pertes de revenu résultant des marchandises de contrefaçon et du marché gris, ce qui nous permettra d'offrir les articles de mode de qualité à prix modique pour lesquels nous sommes renommés".
Si l'on peut comprendre une société qui déploie des outils techniques destinés à lutter contre la contrefaçon de ses vêtements, ce système laisse planer plusieurs interrogations :
- comment est-il possible d'apprécier la réalité de la contrefaçon sur une seule photographie ?
- cet outil ne va-t-il pas servir à lutter contre toute vente de vêtements H&M même d'occasion, le communiqué de presse allant même jusqu'à parler de "ventes aux enchères non autorisés de marchandises sur internet" ?
- finalement, l'hébergeur des annonces (le site de ventes aux enchères) va-t-il procéder à la clôture des annonces - en l'absence de "manifestement illicite" selon la définition classique ? Si non, quelle sera l'effectivité de cet outil permettant à H&M d'engager une action judiciaire destinée à avoir une injonction auprès de l'hébergeur de "supprimer" les annonces alors que la vente ne sera active que 10 jours ?
[Info propulsée par Cédric Manara]
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