Les dialers sont de retours. Ces petits logiciels déconnectant et reconnectant - souvent à leur insu - les internautes sur un accès à l'internet surfacturé (de quelques euros par minute à 45 euros la minute) ont été longtemps décriés. En France, quelques actions ont été menées sur le fondement de l'escroquerie ou de la publicité mensongère.
Deux autres pays européens, visés également par ces pratiques, ont décidé de s'attaquer à l'un des fléaux de l'internet.
La justice allemande a ainsi commencé à examiner, depuis le 11 mai, une affaire dans laquelle quatre personnes sont accusées d'avoir réussi à détourner 12 millions d'euros grâce à ces numéros surtaxés. Ces outils avaient été installés de juillet 2002 à septembre 2003 sur des sites, principalement, pornographiques. Selon le dossier, plus de 100.000 personnes auraient été victimes de ces pratiques. On attend la décision pour le début du mois de septembre 2006.
Au Royaume-Uni, c'est l'autorité de régulation de ces contenus dits à revenus partagés de rentrer dans la lutte contre les dialers. L'ICSTIS (Independent Committee for the Supervision of Standards of Telephone Information Services) vient de rédiger un projet de modification de son "Code de déontologie" tendant à encadrer plus fermement ces pratiques. Dorénavant, avant de proposer un tel outil de "micro-paiement", le site devra obtenir une autorisation écrite de l'ICSTIS. Les outils devront également ne pas permettre à un internaute de rester connectés via cette connexion surtaxée après la consultation du contenu premium (c'est de là que vient bien souvent les préjudices très importants).
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