Sans rire. Le 1er avril sont entrées en vigueur les nouvelles règles tarifaires appliquées par Air France aux quelques 3500 agences de voyages (en ligne ou non) commercialisant des billets de cette compagnie.
En effet, jusqu'à cette date, les agences percevaient de la part de la compagnie française une commission sur le montant total de chaque billet acheté (7%). Or, ce mécanisme est abandonné : plus aucune commission ne sera reversée, les agences devant dorénavant facturer de simples "frais de services".
Or, une grille "indicative" a été publiée par Air France. En pratique, elle pourrait fixer les règles en la matière : 5 euros pour un achat en ligne, 7 euros par téléphone, 10 euros en agence.
Ce changement tarifaire aura plusieurs conséquences. Tout d'abord, il permet à Air France de réaliser une économie de 250 millions d'euros par an (qui sera en partie utilisée pour procéder à une baisse des tarifs). Ensuite, il permet à la France de s'aligner sur un modèle économique déjà en vigueur un peu partout dans le monde et en Europe. Enfin, il risque d'entraîner une disparition de certaines agences (entre 20 et 30% selon leurs représentants) à cause d'un manque à gagner mais également d'une déportation des clients sur l'internet (où cela coûtera moins cher !).
On comprend mieux ainsi la réaction du Centre d'étude des indépendants du voyage (CEDIV), l'organisation interprofessionnelle des agences de voyages, qui a saisi à deux reprises - et en vain - le Tribunal de commerce de Paris.
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