La Commission générale de terminologie et de néologie vient encore de frapper. Après avoir créé le bloc note, la fenêtre intruse qu'avait détectée Cédric, voici qu'elle vient de franciser le phishing.
Dorénavant, il faudra parler de ... filoutage comme l'indique le Journal officiel du 12 février 2006.
Nom masculin, ce terme se définit comme une "technique de fraude visant à obtenir des informations confidentielles, telles que des mots de passe ou des numéros de cartes de crédit, au moyen de messages ou de sites usurpant l'identité d'institutions financières ou d'entreprises commerciales".
Rassurez-vous, "le terme « hameçonnage » est aussi en usage".
3 commentaires:
Je sais qu'il est de bon ton de critiquer les propositions de la commission de terminologie, mais ce n'est pas pour des raisons de beauté du langage mais pour des raisons juridiques que celle-ci paraît critiquable : elle rappelle en effet "filouterie", qui en droit pénal désigne le fait de consommer alors que l'on sait que l'on sera incapable de payer.
"Hammeçonnage" est mieux vu - et a le mérite de poursuivre la métaphore de "phishing" !
Merci Cédric de ce rappel à la loi :) Il est vrai que l'article 313-5 du Code pénal réprime la "filouterie"
Pour mémoire, et après avoir fait quelques recherches, je me suis aperçu que le terme "filoutage" avait été débattu au Québec avant l'adoption de l'hammeçonnage. Ce terme, dorénavant français, avait été écarté en raison "de son manque de précision". En effet, ils estimaient que "le terme filoutage (ou philoutage), peu attesté en ce sens (...) peut désigner toute forme d'escroquerie".
Il est bon de savoir que le mot « hameçonnage » s'écrit avec un seul « m », comme « hameçon ».
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